Achat d'un fauteuil roulant : bénéficiez d'une prise en charge
Pour retrouver la liberté de se déplacer et l’indépendance d’un quotidien facilité, le fauteuil roulant, manuel ou électrique, est essentiel. Mais son coût, souvent élevé, représente encore une barrière pour beaucoup. Bonne nouvelle : à compter du 1er décembre 2025, une réforme garantit une prise en charge intégrale par l’Assurance maladie, rendant tout achat plus accessible et sans reste à charge.
Fauteuil roulant : une prise en charge 100 % financée par la CPAM
Jusqu’à présent, de nombreux usagers de fauteuils roulants devaient jongler entre plusieurs financeurs (Assurance maladie, complémentaires santé, MDPH, collectivités) ce qui complexifiait l’accès et engendrait souvent des restes à charge lourds, parfois plusieurs milliers d’euros. La réforme de décembre 2025 élimine ces barrières en instituant une prise en charge intégrale par l’Assurance maladie pour tous les fauteuils roulants neufs prescrits, qu’ils soient manuels, électriques ou très spécifiques.
La couverture s’étend également à toutes les options nécessaires à la compensation du handicap, dès lors que ces équipements sont prescrits par un professionnel de santé qualifié et répondent à un besoin essentiel. Avec cette réforme, les personnes en situation de handicap bénéficient d’un accès direct, sans avance de frais, à des fauteuils conformes aux normes européennes de qualité et de sécurité, marqués CE et certifiés NF EN 12183 ou NF EN 12184.
Pour qui et quels fauteuils ?
Cette réforme concerne environ 150 000 personnes qui équipent ou renouvellent leur fauteuil roulant chaque année, ainsi qu’environ 400 000 usagers temporaires louant un fauteuil pour une courte période (rééducation, convalescence). Environ 1,1 million de personnes utilisent au quotidien un fauteuil roulant pour compenser une limitation de mobilité, avec une diversité de modèles adaptés à des besoins extrêmement variés : du fauteuil manuel actif léger au fauteuil électrique verticalisateur.
Tous les modèles prescrits et conformes à la nouvelle nomenclature bénéficient de la prise en charge. Le remboursement inclut aussi bien les fauteuils simples que les fauteuils modulaires avec options spécifiques, les scooters pour handicapés, ainsi que les aides à la posture et systèmes d’assistance à la propulsion.
Un parcours simplifié, des exigences claires
L’accès à cette prise en charge ne passe plus par un enchevêtrement de demandes multiples mais par un guichet unique, l’Assurance maladie, qui assure désormais le remboursement total. Pour garantir la qualité et la sécurité, la prescription doit obligatoirement être réalisée lors d’un examen en présentiel, excluant la télémédecine ou les commandes en ligne sans essai préalable.
Le processus inclut plusieurs étapes : présentation d’au moins quatre modèles conformes au besoin, essais comparatifs réels, et un test d’adaptation pendant une semaine minimum pour les fauteuils modulaires, notamment électriques. Ce dispositif garantit que le fauteuil choisi est parfaitement adapté à l’usager.
Couverture des options et cas particuliers
Certaines options spécifiques ou innovations non encore listées dans la nomenclature officielle peuvent faire l’objet d’une prise en charge après demande d’accord préalable sur devis auprès de l’Assurance maladie. Cette demande doit être étudiée dans un délai maximal de deux mois, passé lequel le silence vaut accord, accélérant ainsi l’accès aux équipements.
Les fauteuils roulants manuels sportifs voient par exemple leur prise en charge multipliée par quatre, favorisant la pratique sportive en autonomie. De même, les fauteuils roulants pour personnes à forte corpulence bénéficient de dispositifs adaptés sans reste à charge.
Entretien, réparations et renouvellements facilités
La réforme prévoit également une revalorisation des forfaits annuels de maintenance et de réparation, avec une prise en charge forfaitaire couvrant les pièces, la main d'œuvre, les déplacements et un prêt de rechange. Pour les fauteuils manuels, le forfait passe de 177 à 260 euros, et pour les fauteuils électriques, de 510 à 750 euros par an.
En cas d’usure ou d’irréparabilité, un nouveau fauteuil peut être prescrit et pris en charge même en dehors des échéances standard de renouvellement, sur examen médical justifiant le besoin. Le renouvellement à l’identique est simplifié, sans nécessiter d’essais supplémentaires.
Une réforme écologique et sécurisée
Pour limiter l’impact environnemental, la remise en bon état d'usage (RBEU) des fauteuils roulants est encouragée. Les usagers peuvent ainsi choisir un fauteuil remis à neuf, conforme aux normes, sans obligation d’achat d’un modèle neuf.
Enfin, la réforme encadre strictement la facturation avec un prix limite de vente négocié, garantissant qu’aucun reste à charge ne sera demandé à l’usager, et que les tarifs restent transparents et justes.
Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.