Passées À venir

Peut-on toucher le chômage après un abandon de poste en 2025 ?

L’abandon de poste est désormais assimilé à une démission présumée privant le salarié de son droit immédiat au chômage.
Sommaire

L’abandon de poste a longtemps été une zone grise du droit du travail. Certains salariés y voyaient une façon de mettre fin à un emploi sans démissionner, tout en espérant toucher le chômage. Mais en 2025, les règles ont radicalement changé. Quitter son poste sans autorisation ne rime plus automatiquement avec indemnisation de France Travail. Alors, que se passe-t-il aujourd’hui lorsqu’un salarié abandonne son travail ? Peut-il encore prétendre à une allocation chômage ?

Peut-on toucher le chômage après un abandon de poste en 2025 ?



Qu’est-ce qu’un abandon de poste ?

L’abandon de poste désigne le fait pour un salarié de ne plus se présenter à son travail sans prévenir son employeur, ni fournir de justification valable (arrêt maladie, congé autorisé, etc.). Concrètement, il s’agit d’une absence injustifiée et prolongée. L’employeur peut alors engager une procédure disciplinaire.

Depuis le décret du 17 avril 2023, l’abandon de poste n’entraîne plus automatiquement un licenciement pour faute ouvrant droit au chômage, mais peut être assimilé à une démission présumée. Si le salarié ne reprend pas le travail dans un délai fixé par l’employeur après mise en demeure, il est considéré comme démissionnaire. Or, en cas de démission, le droit au chômage n’est pas immédiat.

Bon à savoir : vous pouvez saisir le conseil de prud’hommes afin de contester la rupture de votre contrat de travail.

Conséquences sur le droit au chômage en 2025

En 2025, un salarié qui quitte volontairement son poste n’est pas indemnisé par France Travail. L’administration considère qu’il s’agit d’une démission, donc d’une rupture du contrat de travail à l’initiative du salarié. Par conséquent, l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ne vous est pas versée immédiatement.

Cependant, une possibilité de rattrapage existe : après 121 jours de chômage (environ quatre mois), vous pouvez demander un réexamen de votre situation. France Travail, via une instance paritaire régionale, étudie alors votre dossier et va vérifier si :

  • vous répondez aux critères d’attribution de l’ARE, à l’exception de la condition de perte involontaire d’emploi ;
  • vous apportez la preuve d’efforts actifs pour retrouver un emploi, comme des candidatures, des missions ponctuelles ou des démarches de formation.

Si votre demande est acceptée, le versement de l’ARE débute à partir du 122e jour suivant la perte d’emploi.

Comment réagir en cas de mal-être au travail ?

Au lieu de choisir l’abandon de poste, il est préférable de recourir à des solutions encadrées :

Ces alternatives permettent de quitter l’entreprise dans le respect du cadre légal tout en conservant vos droits sociaux.




 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.